Les orchidées à la une ! Bilan d’octobre 2024 à juin 2025


Depuis plusieurs années, un enseignant et des naturalistes ont mené des observations ponctuelles sur les orchidées sauvages présentes sur le campus universitaire. Ces relevés avaient déjà permis de mettre en évidence la richesse végétale du site, notamment en matière de flore. En 2024, ce travail a été continuer, dans le but de suivre avec régularité l’évolution des populations d’orchidées et de mieux comprendre leurs dynamiques à long terme.

Cette reprise s’est appuyée sur l’implication d’étudiants, accompagnés de plusieurs intervenants et encadrants scientifiques. Le projet s’est ainsi organisé autour de sessions de prospection de terrain et de l’identification des espèces présentes sur le site.

Au mois d’octobre 2024, une première rencontre a eu lieu avec Boris Fumanal (enseignant chercheur) et Alain Falvard ( F.F.0). Cette réunion a permis de faire le point sur les données collectées les années précédentes, d’évoquer des zones d’observation potentielles en dehors du campus, et de poser les bases d’un suivi de population sur l’année. Lors de cet échange, une réflexion a été engagée autour de l’utilisation d’un protocole phénologique adapté, notamment l’échelle BBCH, pour suivre l’évolution des orchidées du campus de manière standardisée.

À la suite de cette réunion, une visite de terrain a été organisée fin novembre 2024 avec Alain Falvard. Cette sortie a permis de repérer les premières orchidées en développement sur le campus. Ce moment a aussi servi de temps d’apprentissage sur leur cycle de croissance et sur les critères d’identification précoces. À l’issue de cette sortie, un protocole inspiré de l’échelle BBCH a été spécifiquement adapté aux orchidées locales, afin d’assurer un suivi reproductible et précis des stades de développement des plantes.


En décembre 2024, les premiers repérages ont été réalisés sur plusieurs secteurs du campus. Ce travail de terrain s’est poursuivi jusqu’en mars 2025, avec des relevés manuels effectués sur cartes papier. En moyenne, chaque session de recensement durait environ deux heures par zone étudiée. En mars, une conférence sur les orchidées a été proposée par Alain Falvard. Cet événement, destiné aux étudiants et aux membres du personnel, a permis d’en apprendre d’avantage sur se projet.

Quatre personnes se sont jointes à l’initiative et ont contribué activement aux prospections. Parmi elles figuraient Marie Rasoanirina-Fournajoux, étudiante en L2 BOPE, Kévin Gatignol, étudiant en L2 maths-physique, Matthias Vignaud, Vice-Président, Victoire Laplace, étudiante en L3 BOPE. Leur implication a permis d’élargir les zones couvertes et d’améliorer la précision des relevés. Plusieurs résultats notables ont été obtenus. Le patio du bâtiment de Physique a révélé une population de 160 orchidées. Du côté des serres végétales, 52 orchidées ont été recensées. D’autres observations ponctuelles ont été réalisées autour du bâtiment PME, tandis que la zone située entre les bâtiments de Mathématiques et de Physique a montré une nette augmentation de la population par rapport aux années précédentes.


En juin 2025, la période de floraison a permis d’entrer dans une phase de prospection ciblée sur l’identification des espèces. Grâce à l’observation des fleurs et à l’appui des participants, plusieurs espèces ont pu être identifiées avec certitude. L’espèce Ophrys apifera, également appelée orchidée abeille, s’est révélée très largement dominante sur le campus. Quelques individus d’Anacamptis pyramidalis, ou orchis pyramidal, ont été repérés ponctuellement.

À l’issue de cette campagne de suivi, plusieurs chiffres pourront être communiqués. Le nombre total d’orchidées observées, le nombre de zones prospectées et le nombre d’espèces identifiées avec certitude sont en cours de consolidation et seront indiqués dès validation complète des relevés. Ces données serviront de base de référence pour les années suivantes et permettront de mettre en place un suivi régulier dans le temps, en lien avec une cartographie sous QGIS.

Ce projet n’aurait pas pu aboutir sans l’investissement de nombreuses personnes. L’équipe remercie chaleureusement Alain Falvard pour son accompagnement méthodologique, Boris Fumanal pour son appui à la coordination, ainsi que tous les participants aux sessions de terrain. Leur engagement, leur disponibilité et leur regard attentif ont permis de redonner vie à un projet scientifique local, ancré dans une démarche collective et rigoureuse. Cette dynamique ouvre la voie à un travail de long terme sur la biodiversité végétale du campus, en lien étroit avec la sensibilisation et la formation des étudiants.