COMPTE-RENDU – RAPACES NOCTURNES – 09/03/2024

Samedi 9 mars 2024, treize membres de l’ADNA se sont retrouvés au nord du Puy-de-Dôme pour partager un après-midi sur le thème des rapaces nocturnes, ces mystérieux oiseaux de nuit aux mœurs intéressantes. L’escapade a eu lieu au niveau des gorges de la Sioule, entre Miremont et Saint-Priest-des-Champs et l’objectif était l’observation directe ou indirecte de Grand-duc d’Europe et de Chouette hulotte.

Nous sommes partis à 13h30 du campus des Cézeaux vers le belvédère d’Andrivet à Miremont pour repérer le lieu d’écoute nocturne. Après une 1h15 de route, nous avons pu sur place admirer un bel espace dégagé vers le Sioulet en contrebas, l’occasion d’analyser l’évolution du cours d’eau, de son lit mineur et majeur en fonction du débit. Le vent qui soufflait fort à ce niveau nous a inquiété pour l’écoute du soir, qui n’aurait pas été possible dans ces conditions. On a aussi pu repérer un bel affleurement rocheux visible depuis le belvédère, permettant d’espérer la présence de hibou, friand de ces milieux rupestres. Nous avons pu observer un Milan royal en vol et des canards colverts sur l’eau.

L’après-midi a principalement été occupé par une balade naturaliste sur la commune de Saint-Priest-des-Champs. Nous avons marché dans les gorges du Chalamont, une rivière qui vient se jeter dans le lac des Fades avant de rejoindre la Sioule en aval. La descente jusqu’au cours d’eau a été ponctuée par de belles observations naturalistes et d’identifications animales et végétales. Après une bonne heure de marche nous sommes arrivés à la cascade du Gour Saillant. C’est un beau spectacle de granites poncés par le débit de l’eau qui nous a été offert ici. Seul bémol, la météo pas franchement au rendez-vous avec une pluie continue tout au long de la balade. L’occasion était parfaite pour étrenner les ponchos acquis par l’association !

Nous sommes revenus aux voitures vers 18h30 puis repartis à Miremont pour pique-niquer dans un parc au bord du Chevalet, un affluent du Sioulet. Le lieu pour manger était en fait bien choisi puisque nous avons eu la chance d’être accompagnés par le chant d’un mâle de Chouette hulotte lors du repas !

C’est ensuite vers 20h que nous sommes retournés au belvédère d’Andrivet pour notre session d’écoute nocturne. Par chance,le vent s’était complètement essoufflé mais c’est la pluie qui par contre redoublait d’intensité. Dans le calme absolu où seul le son des gouttes sur nos capes de plastique résonnait, l’attente pouvait commencer. Dix minutes, rien, quinze minutes, rien. C’est au moment où le désespoir commence à prendre le pas sur l’excitation qu’une hulotte brise le silence. Un mâle avec son chant en trois parties caractéristiques et son trémolo reconnaissable entre tous. C’est finalement la seule communication que nous avons pu saisir sur place. La déception de ne pas avoir entendu de Grand-duc est évidemment présente, les conditions n’étaient sans doute pas réunies ce soir-là et la période nuptiale déjà passée n’était pas à notre avantage. C’est aussi le jeu des observations naturalistes : patience et chance font partie des paramètres !

Le retour vers Clermont s’est fait sous la pluie et la neige jusqu’à 22h où tout le monde était bien rentré au chaud.